Le mystère est levé sur les pigeons retrouvés morts ces derniers jours en ville de Porrentruy. Des analyses menées par le laboratoire de l’Université de Zurich sur deux cadavres transmis par l’Office de l’environnement ont confirmées que les pigeons sont victimes de la paramyxovirose. Un empoisonnement volontaire des oiseaux peut ainsi être exclu.
La Paramyxovirose est une maladie virale contagieuse qui peut prendre diverses formes et reste relativement courante chez le pigeon de ville. Des situations analogues ont, par exemple, été rencontrées l’hiver dernier à la Chaux-de-Fonds et à Genève en 2011. En effet, la vulnérabilité des pigeons augmente lorsque ceux-ci sont stressés, comme c’est parfois le cas avec l’arrivée du froid en hiver.
Le virus est probablement encore présent chez les oiseaux. Il est donc assez vraisemblable de découvrir encore de nouveaux cadavres dans les semaines à venir. Les autres espèces d’oiseaux sont peu sensibles à cette pathologie.
Lorsqu’un cadavre est découvert, il faut le signaler à la Police municipale de Porrentruy. Même si le virus ne présente pas de danger pour l’homme, le Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) recommande de ne pas toucher les pigeons sans gants de protection. Il est également rappelé qu’il ne faut pas nourrir la faune sauvage et favoriser ainsi le rassemblement des animaux en accentuant le risque de contamination et de contagion.
Les organisateurs d’une exposition colombophile, prévue ce weekend en Ajoie, ont, d’un commun accord avec le SCAV, décidé de renoncer à exposer leurs pigeons étant donné le risque accru de contagion. Ils vaccineront leurs pigeons afin de pouvoir participer aux expositions hivernales.